Aujourd’hui, l’attention se fragilise de plus en plus et les rythmes professionnels s’accélèrent. Dans ce contexte, le microlearning et le nanolearning émergent comme des solutions incontournables pour former rapidement, de manière ciblée et engageante. Ces formats courts transforment les codes traditionnels de la formation digitale et s’inscrivent dans une tendance plus large : celle d’un apprentissage agile, accessible et individualisé.

Microlearning, nanolearning : de quoi parle t’on ?
Le microlearning
Le microlearning repose sur des modules très courts, de 2 à 10 minutes en moyenne, centrés sur un objectif pédagogique précis. Il prend la forme de vidéos, animations pédagogiques (style teaser), quiz interactifs, fiches pratiques, podcasts et permet un apprentissage progressif et ciblé.
Le nanolearning
Encore plus concis, le nano learning propose des séquences allant jusqu’à 2 minutes. Il est particulièrement adapté aux rappels, tutos, ou informations ponctuelles. Ce format s’ancre dans une logique d’instantanéité, de simplicité et de rapidité.
Pourquoi ces formats séduisent-ils autant ?
Gain de temps et de flexibilité
Intégrables entre deux réunions ou dans un temps mort, ces formats s’adaptent aux contraintes des professionnels. Ils permettent un accès “à la carte”, quand et où cela est nécessaire.
Meilleure attention et engagement
La durée moyenne d’attention se situant autour de 10 minutes, les formats courts optimisent la rétention de l’information. L’usage de mécanique engageantes telles que le storytelling, la gamification ou encore l’utilisation de formats variés, stimule l’intérêt des apprenants.
Apprentissage ciblé et personnalisé
Chaque module répond à un besoin spécifique, ce qui favorise un apprentissage en temps réel, et en lien direct avec les problématiques rencontrées sur le terrain.

Comment intégrer efficacement ces formats ?
- Définir des objectifs pédagogiques clairs : chaque module doit être autonome, centré sur une compétence ou une notion précise. Il ne s’agit pas simplement de découper une formation longue.
- Intégrer les formats courts à un parcours global : le microlearning ne remplace pas totalement les formations longues. Il est préférable d’intégrer ce type de module dans une stratégie de blended learning, comme un outil de renforcement ou de mise à jour par exemple.
- Utiliser la répétition espacée : les rappels réguliers via les formats micro ou nano learning favorisent la mémorisation à long terme et renforcent les apprentissages : ils permettent de lutter contre l’oubli.
Quelques points de vigilance à ne pas négliger
- Attention à la fragmentation excessive : trop découper peut nuire à la compréhension globale.
- Complexité des sujets : le microlearning n’est pas adapté à tous les sujets. Certains contenus nécessitent un développement plus long et plus complet pour être maîtrisés.
- Exigence en conception : la création de modules courts, clairs et engageants nécessite une vraie expertise pédagogique.
- Motivation durable : ces formats doivent être accompagnés d’une stratégie d’engagement à long terme (communautés d’apprentissage, accompagnement, reconnaissance, etc).
Pour conclure, la montée en puissance du microlearning et du nanolearning s’inscrit dans une tendance plus large : celle de l’apprentissage à la demande, individualisé et intégré aux nouveaux rythmes et habitudes de travail.
Ces formats offrent une véritable opportunité de démocratiser l’accès à la formation et d’ancrer durablement les compétences.
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