De Windows 1 au Digital Learning : un billet de Nicolas Hernandez sur les motivations de l'équipe 360Learning à mettre la formation à la portée de tous - organisations de tout secteur et taille.
Je suis né dans les années 80 de parents ingénieurs : quand j’ai eu 10 ans, avoir un ordinateur à domicile, c’était du luxe : 20.000 F au bas mot. Mais j’avais accumulé des points - cadeau de noël plus cadeau d’anniversaire ! En plus c’était aussi un peu un présent que mes parents se faisaient à eux-mêmes. Les nostalgiques se souviennent de l’époque : Windows 1 (1989), Pacman et Aldo, des jeux sous MS-DOS… Une éternité semble s’être écoulée depuis !
Les choses sérieuses ont commencé avec Windows 3.11 ; j’avais 10 ans donc et venais tout juste d’apprendre à écrire le français quand mes parents ont commencé à m'intéresser au code sous Visual Basic. On peut penser ce qu’on veut de Microsoft, ma vie sans eux aurait été radicalement différente : je n’aurais peut-être jamais appris «à coder». Les autres environnements qui existaient à l’époque étaient nettement plus compliqués - je me souviens d’un week-end à tenter en vain d’obtenir une connexion de type client-serveur entre mon ordinateur et lui même ! L’idée de faire circuler des données entre deux ordinateurs, même s’il s’agissait ici d’un même PC, m’avait obsédé.
20 ans plus tard, alors que l’effectif de 360Learning dépassait le seuil de 10 salariés et qu’il commençait à doubler tous les 6 mois, et que finit forcément par se poser la question de notre culture d’entreprise, je produis plutôt scolairement une communication au format Powerpoint dont voici la plus récente version :
Traduction d’une culture d’entreprise qui semble déjà bien ancrée, non ? Sans doute parce que liée étroitement au problème que nous avons pour ambition de résoudre avec 360Learning : « digitaliser la formation ». Ce qui ne signifie pas seulement «produire et diffuser du contenu». Mais surtout transposer la richesse des interactions entre formateurs et apprenants dans l’approche digitale, avec pour objectif final très concret de développer les compétences des apprenants.
C’est un problème complexe. Les interactions sont multiples ; il faut les comprendre, les modéliser, les optimiser. Question d’usages et de «workflows», bien sûr, mais c’est leur nombre considérable qui rend l’exercice ardu. Contrairement aux services Instagram ou Dropbox (par exemple), les chemins utilisateurs et leurs contextes sont nombreux. La bonne réponse ne saurait tenir dans une géniale intuition (laquelle n’est cependant jamais malvenue ) mais dans une démarche rigoureuse, méthodique, dans l’attention aux détails où l’on sait que le Diable se niche. C’est l’ADN de 360Learning, qui répond à un enjeu stratégique spécifique à notre marché. Dans un contexte général de la formation en ligne où les produits peinent à générer de l’usage, nous voulons nous différencier par l’efficacité des «petites réponses» apportées aux besoins de chacun, et qui, cumulées, finissent par générer globalement des usages massifs.
La route est longue. Notre assise est à présent solide sur le marché français de la formation en entreprise. Qu’en est-il des autres marchés - le marché américain, celui des collèges et lycées où il y a tant à faire, celui de l’université encore en friche, alors que 360Learning s’est bien développée dans les grandes écoles privées… ? Des marchés considérables, tous différents, qu’il faut servir à grande échelle en s’appuyant sur cette disposition au « problem solving » centrale à notre culture d’entreprise.