Le présentiel existe depuis toujours… Moyen privilégié de transmettre des savoirs, il continue d'inspirer la technologie… Preuve donnée par 360Learning, une plateforme de formation résolument 2.0, dont la modernité retient le meilleur de ce qui a toujours marché ! |
360Learning a récemment publié une tribune en faveur de la démocratisation de la formation… La formation actuelle serait élitiste ?
Guillaume Alary : Entendons-nous bien : le potentiel de la formation numérique est sous-exploité en France, en comparaison avec ce qui se passe notamment aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. L’offre a sa part de responsabilité : les logiciels sont chers et les technologies réservées aux experts informatiques. Cette double barrière, technologique et tarifaire, est incompatible avec la vision d'une formation démocratique. Au moins, c'est le constat des équipes de 360Learning.
Ceci dit l'émergence des réseaux sociaux a montré que l'apprentissage en ligne peut être "humain" et accessible à tous. Bien sûr l’apprentissage informel qui se joue dans les réseaux sociaux ne suffit pas ; en particulier il faut y ajouter la dimension d’assessment, d'évaluation pour parler d'une vraie stratégie de formation 2.0… Mesurer ce qui fonctionne, c’est fondamental dans tout dispositif de gestion des compétences. Pour nous, les dispositifs qui marchent reposent sur 3 piliers : simplicité d’utilisation, tarification basse et assessment ! Le nécessaire pour fluidifier la transmission des savoirs au sein des communautés de métier.
En quoi la plateforme 360Learning met-elle ces principes en application ?
Guillaume Alary : D’abord en mettant la priorité sur l’utilisateur : qu’il soit apprenant ou formateur, tout doit être simple et facile pour lui. 4 ans de travail et de recherche nous ont permis d'atteindre ce résultat : quelqu’un qui ne connaît pas 360Learning et qui n’est pas expert du elearning met 31 minutes en moyenne pour créer son compte, produire puis publier un module de formation(exemple).
C'est un atout considérable dans l’animation des communautés métier : la prise en main de l'outil par chacun des membres, même avec les profils les plus variés, doit être immédiate. Notre offre, c'est celle d'une modalité de formation complémentaire, sociale, pour affronter les besoins croissants de formation, et intensifier la transmission des savoirs au sein d’une communauté métier, sur des cycles courts, sans avoir à dépenser des dizaines de milliers d’euros pour un module.
Nous avons visé la simplicité d’utilisation certes, mais aussi la simplicité dans tous les registres : pricing, relations des clients avec nos consultants pédagogiques, rapidité des résultats obtenus… Simplicité globale et dans le détail ! C'est notre priorité absolue, et c'est ce qui exprime notre culture "web 2.0". Formateurs, apprenants, directions de la formation : tous soulignent la lisibilité du dispositif et sa transparence comme des points forts… Un peu comme avec Facebook ou Twitter, qui sont simples, immédiats, faciles à comprendre.
Le but, c'est évidemment d'obtenir l’adhésion et la participation des apprenants. Nous l'avons d'ores et déjà atteint à des niveaux exceptionnels, avec notamment un usage volontaire (61%) par les apprenants qui est 1,5 fois supérieur à l’usage contraint (39%). Les apprenants se connectent volontairement à la plateforme pour s’entraîner, pour échanger avec leurs collègues… Ils donnent corps au baseline de 360Learning : "Le Plaisir de Transmettre" !
Ces communautés virtuelles d'apprentissage et de pratique sont-elles dès aujourd'hui à la portée des départements formation ?
Guillaume Alary : En complément de l’outil, nous proposons une méthode pour suivre et animer les communautés métier. Là aussi, c’est une méthode simple et très transparente, très lisible. Nos consultants collaborent avec les experts métiers et les formateurs, dans l'entreprise ou l'organisme de formation, pour créer rapidement du contenu touchant à leur cœur de métier. C’est facile pour eux, et ils sont valorisés en tant qu'auteur sur la plateforme…
Notre accompagnement à distance est également très souple : il suffit d'appeler pour joindre un consultant 360Learning ! C'est gratuit et illimité. Passé ce cap, les experts de l'entreprise sont très vite autonomes et l'expérience montre qu'ils se mettent à produire beaucoup de contenu. Vraiment beaucoup ! Des contenus métiers, à haute valeur ajoutée, qui sont ainsi capitalisés. C'est le cas dans des universités d’entreprise comme à la SNCF, ou pour dans les communautés métiers chez Orange ou au Crédit Agricole qui utilisent notre plateforme. Mais les PME sont aussi bien servies.
Donc oui, ces communautés sont bien à la portée des départements formation… Le 2.0 inquiète encore un peu, faute de cadrage, parce que ça paraît flou, peu cadré… Nous avons répondu à cette inquiétude avec des dispositifs simples, pragmatiques, orientés métier et, surtout, qui fonctionnent.
Avez-vous prévu une incursion du côté des MOOC ?
Guillaume Alary : Cela fait un an que nous collaborons avec certains de nos clients comme HEC sur la thématique de ces "Massive Open Online Courses" dont on parle beaucoup compte tenu des "parrains" de cette approche - je pense en particulier aux cours proposés par Stanford sur Coursera.
360Learning délivre effectivement des MOOCs d’entreprise. Ce qui nous intéresse, par rapport au e-learning traditionnel, c'est à la fois le nombre considérable de collaborateurs qui vont ainsi se former volontairement et la structure très sociale du cours, puisqu'on va faire monter simultanément en compétence les membres d'une grande communauté. Pour l’utilisateur final, un MOOC c’est une formidable aventure collective qui permet d'obtenir des taux de participation élevés, incomparables avec ceux du e-learning.
Deux aspects des MOOC d’entreprise que je voudrais encore évoquer… Le "Peer-To-Peer Learning" et le "Data Driven Learning" (pardon pour ces angliscismes). Quand on installe 360Learning pour une communauté métier, la quantité des contenus produits par les experts métiers (Peer-To-Peer Learning) est telle qu’il faut pouvoir s’y retrouver, les ordonner, et détecter les plus utiles à mettre en avant. Des modules de formation, bien sûr, et aussi toutes les questions et réponses suscitées dans les forums… De l'importance des données et de la possibilité de les exploiter facilement : à l'instar de ce qu'on trouve sur Youtube, nous offrons aux directions de la formation des outils pour attirer leur attention sur les contenus les plus consultés, ceux qui ont les taux de réussite les plus faibles, ceux qui se diffusent le plus rapidement par viralité. Nous les aidons à prendre des décisions grâce à ces données. Cela passe par ce que j'appelais le "Data Driven Learning", une méthode simple pour décider grâce aux données, plutôt qu’en s’appuyant sur une sorte de pensée magique.
Comment les rôles de l'apprenant, du manager et du formateur vont-ils évoluer ?
Guillaume Alary : Formateurs et managers travaillent main dans la main : le manager a des besoins, et le formateur met en œuvre les bons dispositifs pour faire vivre les communautés d’apprenants. Ce que je constate c’est que le numérique ne vient pas changer ce schéma type : avec 360Learning, l’apprentissage est social (comme en présentiel), le formateur détient un savoir, joue un rôle d’animation (comme en présentiel), chacun doit pouvoir poser une question et l’ensemble du groupe profite alors de la réponse (comme en présentiel), etc. C'est ce qui fonde notre vision : 360Learning transpose en numérique les pratiques qui marchent en présentiel, sans chercher à compliquer ! Mais je crois que les rôles de chacun restent les mêmes.
Propos recueillis par Michel Diaz
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