Dans le récent « Carré Magique » des plateformes de Talent Management du Gartner, Saba apparaît comme « Visionnaire » … Motifs invoqués ?

Olivier Ghezi : Pour le Gartner Group, un visionnaire, c’est un acteur du marché qui a démontré sa capacité à innover au travers de ses solutions, ne se contentant pas de suivre les tendances, mais de les impulser. Saba a toujours été en pointe de l’innovation depuis sa création et nous continuons d’innover, à un rythme bien plus important maintenant que nos solutions reposent sur le Cloud, ce qui nous permet de mettre à disposition de nos clients une nouvelle version enrichie tous les 3 mois. 

Exemples d’innovations récentes ?

Olivier Ghezi : Parmi les innovations les plus marquantes, je pense à TIM (« The Intelligent Mentor »), une technologie Saba fondée sur les nouveaux algorithmes partout présents dans les divers champs de la gestion des talents supportés par notre plateforme. Ce que nous avons noté au travers de l’expérience de nos 31 millions d’utilisateurs, c’est que le problème n’est plus d’accéder à l’information en général, mais à la bonne information en particulier. A l’instar d’une recherche Internet, ce sont souvent des centaines, voire des milliers de choix qui s’offrent aux utilisateurs, alors comment identifier le plus pertinent ? C’est exactement le rôle de TIM, qui « pousse » vers l’utilisateur les offres de formation les plus pertinentes en fonction de son profil, qui fait le tri dans des centaines de candidats internes et externes pour aider un manager à identifier les meilleurs candidats pour un poste donné, un peu comme le font Amazon ou Netflix.

En termes d’innovation, on pourrait citer aussi la possibilité de faire des évaluations de performance tout au long de l’année (au lieu de se contenter de l’entretien annuel, loin d’être synchronisé avec le rythme des métiers), l’utilisation de badges participant à la « gamification », le benchmarking qui permet de se comparer aux autres sociétés du même secteur et bien sûr les puissants outils d’analyse des données en temps réel, ce que Saba Cloud est une des rares plateformes à proposer.

Saba est initialement issue du marché des plateformes LMS en mode licence, à quelle logique a répondu l’extension aux domaines plus larges de la gestion des talents et votre irruption dans le Cloud ?

Olivier Ghezi : Nous avons effectivement commencé l’aventure Saba avec un LMS, installé, à une époque où le Cloud n’existait pas encore. Très rapidement nous avons identifié que le monde du Learning n’était pas isolé et qu’il interagissait de manière profonde avec d’autres processus RH. Aujourd’hui, nous pouvons offrir un périmètre complet de gestion des Talents, incluant la Compensation (rémunération variable), les Plans de succession, le Recrutement, etc. Nous avons tout développé nous-même sur une seule et unique plateforme avec une unique interface utilisateur, contrairement à ceux de nos concurrents qui ont procédé par croissance externe, avec des acquisitions pas toujours bien intégrées. Quant à notre « mutation » sur le Cloud, nous avons suivi la tendance forte du marché dans ce domaine et complètement réécrit Saba pour le Cloud. Notre mutation est maintenant complète et depuis plus d’un an nous ne commercialisons que Saba Cloud. Cependant, nous avons conservé notre plateforme « installée » pour certains cas bien spécifiques tels que les gouvernements, les armées et aussi certaines régions qui n’ont pas encore adopté le Cloud.

Quelles sont les principales tendances du marché des plateformes à l’horizon de deux ans ?

Olivier Ghezi : Le marché est en pleine croissance, non seulement en Europe, mais dans le monde entier. Il évolue vers un remplacement des solutions de niche (LMS, Gestion de la Performance, Recrutement, …) par des plateformes complètes de gestion des Talents embrassant l’ensemble des processus. Dans la plupart des cas les clients commencent par implémenter 2 ou 3 processus et étendent ensuite leur utilisation de la plateforme. Je pense que le marché va continuer à évoluer vers encore plus de « social » et de collaboration pour satisfaire en particulier les attentes de la génération Y et bientôt de la génération Z, les barrières artificielles que sont les modules vont disparaître et la plateforme de gestion des Talents deviendra un tout d’où on ne pourra dissocier le learning de la gestion de la performance et des autres processus.

Propos recueillis par Michel Diaz