Démocratisation de la classe virtuelle avec e-doceo
Malgré tous les avantages de la modalité "classe virtuelle", le marché peine à décoller… Pour Jérôme Bruet, Directeur général de e-doceo, qui vient d'annoncer la sortie de sa nouvelle plateforme de classe virtuelle, les principaux freins sont levés : l'année 2016 pourrait bien être celle des classes virtuelles…

Quels sont les avantages de la classe virtuelle ?

Jérôme Bruet : Un outil de classe virtuelle présente de nombreux avantages, j’en citerai ici au moins 3. Le premier est pédagogique. Bien sûr, on sait que les parcours blended learning sont pertinents… cependant, dans leur format traditionnel, à savoir des modules e-learning combinés à du présentiel, les freins au présentiel (déplacement, budget, manque de souplesse, etc.) persistent. Grâce aux fonctionnalités de classe virtuelle, on peut délivrer un dispositif blended 100% à distance. C’est d’une efficacité redoutable. Deuxième avantage : la facilité avec laquelle un formateur peut s'approprier ce type de dispositif, une plateforme de classe virtuelle moderne comme celle que nous offrons ne nécessite aucune formation ; et quant à l’art d'animer une classe virtuelle, les formateurs "présentiels" peuvent l'acquérir très vite. Nos équipes accompagnent nos clients en ce sens. Enfin je mentionnerai l'avantage économique : une classe virtuelle permet d’augmenter considérablement la rentabilité des actions de formation, car son coût de mise en œuvre est extrêmement faible.
 
Beaucoup d'avantages, et pourtant le marché peine à décoller ?

Jérôme Bruet : C'est vrai, et c'est d'abord faute de maturité technologique - on a tous subi des réunions en ligne dans laquelle on avait l’impression de ne pas avoir payé l’abonnement du décodeur !  Ce manque de maturité tient à l’éditeur de la classe virtuelle ainsi qu'à la technologie qui intervient en support, qui est encore souvent une technologie serveur. La faiblesse du débit (bande passante du réseau) n'arrange rien, mais les réseaux ne cessent de s’améliorer et les technologies évoluent. Concernant notre offre de classe virtuelle, nous nous appuyons sur la technologie de Moxtra, une société américaine créée par des anciens de Webex, avec qui nous avons discuté pendant un an… Son fondateur, Subrah Iyar, était en particulier parfaitement d'accord avec nous sur l’importance de la qualité audio. C’est une condition essentielle à un bon apprentissage et nous sommes fiers de l’environnement qualitatif que nous proposons. Il y a une deuxième raison à la timidité de ce marché, qui est liée à l’origine des classes virtuelles : rares sont celles qui ont été pensées pour la formation, elles viennent le plus souvent de la réunion en ligne. Du coup, elles se présentent un peu comme des pièces rapportées, quand elles ne sont pas totalement externes aux plateformes LMS ! Mais nous ne sommes sortis de l'ère "du e-learning à gauche, du présentiel à droite et de la classe virtuelle au milieu" pour entrer de plain-pied dans celle du digital learning, c'est-à-dire une pédagogie dont toutes les modalités sont digitalisées. Pour que l’expérience apprenante soit convaincante, il fallait créer des classes virtuelles nativement inclues dans le LMS.
 
Quelles sont les principales fonctionnalités d’une classe virtuelle et quels avantages présente celle d’e-doceo ?

Jérôme Bruet : Tout d’abord il faut déjà y retrouver les premiers piliers de la formation en salle, à savoir : se voir (via la webcam), s’entendre (dans de bonnes conditions), projeter des documents et pouvoir utiliser un paperboard. Ensuite, il y a les plus qu’on ne retrouve pas forcément dans la formation présentielle, comme le tchat, le partage de document, l’utilisation en mobilité (tablette, smartphone) ou encore l’enregistrement de la formation au format vidéo afin de le rejouer plus tard. En ce qui concerne la solution e-doceo, nous avons également mis l’accent sur le modèle économique 100% cloud et 100% SaaS. C’est assurément disruptif car le marché réfléchit traditionnellement en nombre de classes animées en parallèle ou en nombre de sièges disponibles, ce qui est un frein à la démocratisation des usages. Dans notre cas, c’est illimité, ce qui permet notamment d’utiliser  la classe virtuelle comme un vecteur d’accélération car les apprenants peuvent, à tout moment, utiliser ces fonctionnalités pour échanger à deux ou en groupe. Mais plus que tout, c’est l’expérience utilisateur que nous avons soignée pour proposer un LMS, plus en phase avec les enjeux pédagogiques actuels.