Pour vous le burn-out, c'est un vrai sujet…

Patrick Morin : Assurément le burn-out est un vrai sujet dont j’ai pu mesurer l'importance à plusieurs occasions ces dernières années dans les entreprises que je côtoyais. Les estimations, dont celle publiée par Technologia annoncent que 3 millions d’actifs sont concernés en France et 19 % de la population des cadres. Indépendamment des chiffres, le phénomène existe bel et bien et entre dans le cadre plus général des « risques psycho-sociaux » qui peuvent se révéler très lourds de conséquences pour l’entreprise. Il faut rappeler avec insistance qu’en matière de santé physique et mentale, l’employeur est soumis à une obligation de résultat quand bien même les professionnels de santé n’ont qu’une obligation de moyens. Choquants ou invraisemblables, tels sont les textes et une jurisprudence qui ne cesse de le confirmer.

Si le burn-out se manifeste à travers la condition de la personne qui en est la victime et qui en souffre, il aura des conséquences inévitables sur le bon fonctionnement de l’entreprise, sur les collègues, éventuellement sur les clients, voire sur l’image de l’entreprise. Le burn-out n’est souvent que la phase ultime et le révélateur de conditions qui se sont dégradées progressivement. C’est pourquoi l’entreprise peut intervenir bien en amont et dans une très forte proportion de cas, juguler les risques avec des actions relativement simples mais permanentes qui peuvent réserver de très bonnes surprises puisqu’un bien-être au travail amélioré favorise développement et résultats.

Alors que faire ? Comment agir ?

Patrick Morin : L’action la plus efficace est le travail de prévention. Il convient de faire tout son possible pour éviter la réalisation du risque dans un esprit gagnant/gagnant pour l’individu concerné, les collègues, les clients et l’entreprise. Si les grands groupes en ont pris conscience, la plupart des entreprises sont encore démunies en la matière et peuvent facilement en subir les effets, souvent par surprise. La formation de la direction et de l’encadrement joue ici un rôle essentiel…

D'où ce module e-learning de sensibilisation ?

Patrick Morin : C’est en effet pourquoi nous avons conçu avec un cabinet d’avocats familier de ces questions, un module de sensibilisation aux risques psycho sociaux destiné à tous ceux qui exercent une fonction réelle d’encadrement. Quels sont ces risques ? De quels enjeux sont-ils porteurs ? Comment y faire face ? Quel bénéfice peut-on espérer quand on les prend en main ? Ce sont des questions abordées du point de vue de l’entreprise. Interviews, vidéos, définitions, cas exemples, tests, quiz et documentation se succèdent dans une suite logique, interactive et imagée. Un découpage en chapitres courts et complets en permet une étude fractionnée. Diffusé en mode licence auprès des grandes entreprises, il est aussi disponible en mode web avec option tutorat via le LMS de Instant-Learning. Le tuteur peut éditer une attestation de bonne fin de formation qui témoignera de la volonté de l’employeur de ne pas s’exonérer des obligations qui sont les siennes.

Avec les avantages habituels qu'on reconnaît au e-learning…

Patrick Morin : L’e-learning, c'est le moyen adéquat pour une diffusion rapide et qualitative, il offre aussi une base de référence permanente pour revenir sur le sujet à tout moment. Il peut aussi être couplé avec des formations présentielles spécifiques. Chaque entreprise opérant avec son histoire, et dans un contexte particulier, pourra s’en servir de base solide et solliciter une aide spécifique dans la mise en œuvre de solutions adaptées.