1 jour pour réussir votre stratégie LMS - Saison 2…
Degré de "maturité LMS" des entreprises, accessibilité des plateformes aux PME… Rapide point de vue de leaders de l'offre, en marge du Séminaire LMS Féfaur Édition 2015 qui se tiendra le 23 juin à Paris…

Pierre Berthou (Directeur général, FuturSkill Digital) : Le marché est désormais mature, ancré dans la transformation numérique qui change   profondément l’organisation des entreprises. Il est devenu polymorphe. Les attentes des entreprises dépassent largement le cadre du e-learning. Celles-ci veulent des réponses à des problématiques très larges qui vont du e-learning, de la création de contenus multi-supports, du développement des talents, de l’évaluation, des universités d’entreprise à la gestion de tous les  process administratifs et financiers. Il est donc essentiel, pour les fournisseurs de solutions, d’avoir un positionnement clair et lisible. Les LMS deviennent aussi des portails formation, de mieux en mieux marketés, au cœur de la relation entre le service formation et ses clients, internes ou externes. Le Digital n’est pas l’apanage des grandes entreprises. Les PME doivent maintenir et développer les compétences de leurs collaborateurs dans des  environnements très compétitifs et sont donc de plus en plus attirées par les solutions de type LMS. Nos réponses se sont adaptées avec des offres « access »,  prêtes à l’emploi  et opérationnelles en moins de 24 heures  pour les plus petits projets.

Geoffroy de Lestrange (EMEA Product Marketing Manager, Cornerstone OnDemand) : Le degré de maturité "LMS" des entreprises est très variable : d’une gestion simplissime de modules eLearning anciens à une véritable plateforme unifiée avec recommandations prédictives ! Nous constatons que les entreprises les plus matures sont celles dans lesquelles la formation est la plus proche de l’opérationnel, quand les besoins sont définis en lien avec la stratégie de l’entreprise. Pour en tirer un meilleur parti, il faut absolument ajouter cette composante opérationnelle, en commençant par l’évaluation de l’impact de la formation sur le terrain. Ces plateformes ne sont pas réservées aux grandes entreprises ! Il nous semble que la configuration minimum, pour toute société, est d’avoir un LMS liée à l’évaluation des personnels, de façon à se conformer a minima à la Réforme de la Formation et surtout d'articuler plus étroitement développement des compétences et mesure de la performance. Il n’y a pas de limite de taille pour cela !

Jérôme Bruet (Directeur général, e-doceo) : Les mentalités et les pratiques ont clairement évolué, aujourd’hui les LMS sont bien intégrés dans l’approche mais nous sommes encore loin d’un usage massifié. La raison première n’est pas tant lié au  LMS lui-même qu'à la brique fonctionnelle qui le précède, à savoir le LCMS (Learning Content Management System). En effet pour qu'un LMS soit pleinement utilisé et que les usages communautaires prennent, il faut être en capacité de les alimenter en contenus digitaux. S'il est vrai que ces plateformes étaient autrefois réservées aux grandes entreprises, leur utilisation s'en est largement démocratisée dans les entreprises de toute taille, pour des raisons parfois différentes : les structures plus petites y voient surtout un formidable outil pour soutenir le business (former des réseaux de vente directe ou indirecte, faciliter l’adhésion aux produits et à la marque, etc.).

Elodie Primo (Directrice générale, MOS-MindOnSite) : Côté "maturité LMS", la loi de Pareto s’applique : 80% des clients utilisent 20% des fonctionnalités et 20% des clients en utilisent le 80% ! Les fonctionnalités avancées qui rencontrent le plus de succès sont par exemple les portails gamifiés et « mobile », la gestion de l’évaluation selon les 4 niveaux de Kirkpatrick et la gestion des compétences. Les PME utilisent aussi de plus en plus les LMS comme des intranet / extranet tant à destination des populations internes qu’externes, notamment pour les réseaux de ventes et distribution. Si les grandes entreprises ont l’apanage des Talent Management Systems, les LMS dimensionnables et évolutifs sont accessibles à tout type d’organisation. Les solutions de type portails pré-packagés tant sur la partie interface utilisateurs que contenus limitent notamment l’investissement personnalisation. Il convient aussi de prendre en compte la réalisation des contenus et donc la dimension LCMS pour produire en mode agile et collaboratif à moindre frais.

Bertrand Gorge (Product Manager, CrossKnowledge) : Bien qu’aujourd’hui les entreprises soient presque toutes équipées de plateformes LMS, elles n’exploitent pas leurs capacités de manière optimale. Le degré de maturité ne se joue pas sur les aspects techniques mais plutôt sur le déploiement des projets. L’expérience prouve que pour pousser l’utilisation de ce type de plateformes et réussir la transformation digitale de la formation, il est nécessaire de s’appuyer sur des relais humains (sponsor, manager, coach…). Or, très souvent, on continue de déployer d'énormes programmes e-learning avec zéro relai humain. Du coup, on incrimine les plateformes alors qu’il est plutôt question d’accompagnement du changement. Les plateformes ne sont pas réservées aux grandes entreprises ; à chaque type d’organisation son LMS, avec des fonctionnalités et des coûts adaptés. Une petite organisation n'aura pas forcément besoin d'intégration avec un SIRH. En revanche, toutes doivent intégrer une réelle stratégie de transformation digitale de la formation, et faire preuve d’une volonté initiée et soutenue par le management, au risque de résultats décevants.