1 jour pour réussir votre stratégie LMS - Saison 1…
En marge du Séminaire LMS Féfaur Édition 2015 qui se tiendra le 23 juin à Paris… 2 questions posées à des leaders de l'offre : quelles sont les principales évolutions LMS en cours ? au regard de ce que les plateformes étaient il y a 10 ans, peut-on encore parler de LMS ?

Geoffroy de Lestrange (EMEA Product Marketing Manager, Cornerstone OnDemand) : Les évolutions sont nombreuses : la mobilité qui permet de toucher des populations plus vastes grâce au faible coût des tablettes et au Cloud Computing qui permet à chacun d’avoir un accès individualisé ; la gestion unifiée des talents articulant la formation avec les processus RH (intégration, plans de développement, de succession) ; l’analytique qui débouche sur des recommandations individualisées ; la formation sociale et les apprentissages collaboratifs qui favorisent l’émulation notamment dans les parcours certifiants (type MOOC). En fait l’appellation LMS était abusive il y a 10 ans ! Elle devient légitime aujourd'hui ! On est passé des  solutions de type "gestion administrative de la formation" descendantes (du département formation vers les apprenants) à des solutions impliquant les apprenants : le terme anglais « learning » dit la place active et prééminente de l’apprenant (learner) dans sa formation. Mais pour nous les LMS ne peuvent plus être isolés ; ils doivent être "unifiés" à la gestion des talents pour un impact plus fort de la formation.

Jérôme Bruet (Directeur General, e-doceo) : La première évolution concerne la place que la plateforme LMS prend au cœur des entreprises : elle est devenue un outil stratégique pour développer les performances individuelles et collectives. Avec son pendant le LCMS (Learning Content Management System), ils constituent la chaîne informatique indispensable aux services et organismes de formation. Par ailleurs, le LMS est de plus en plus polymorphe et s’adapte aux différentes intentions pédagogiques, devenues beaucoup plus riches grâce au digital. Même si les aspects sémantiques n’ont finalement que peu d’importance et ont plutôt tendance à perturber le marché, je pense que l’on peut, plus que jamais, parler de LMS. Autrefois, derrière ce terme se cachait la formation à distance. Aujourd’hui, ce sont toutes les modalités et tous les dispositifs pédagogiques qu’adressent les LMS (e-learning, blended, MOOC, etc.).

Bertrand Borge (Product Manager, CrossKnowledge) : Les plateformes LMS font dorénavant la part belle à l'expérience apprenant et suivent ainsi la tendance des sites B2C. Il ne s'agit plus de mettre à disposition du contenu en dehors de toute contextualisation, mais bien d'accompagner l’apprenant dans son projet de formation, au travers d'activités plus individualisées, plus variées, plus efficaces et plus humaines. Au même titre qu'un consommateur qui se rend sur Amazon s'attend maintenant à un service de "private shopping", l'apprenant va rentrer dans une relation long terme avec son portail formation où les services proposés sont en lien avec ses compétences et ses objectifs de développement personnel et qui permet des interactions avec ses pairs, des experts, des formateurs, etc. Il faut faciliter la vie des apprenants, coller à leurs comportements et aux nouveaux usages pour proposer une expérience fluide et très engageante si on veut les fidéliser.

Pierre Berthou (Directeur Général, Futurskill Digital) : 3 tendances clés… D’abord, pour renforcer l’engagement des apprenants, les LMS s’enrichissent d’outils de marketing de la formation, de fonctionnalités collaboratives ; leur ergonomie est plus attractive, personnalisée. Ensuite les LMS parviennent à gérer des dispositifs toujours plus riches, parfois complexes et combinant des formats pédagogiques toujours plus variés, ce qu’on appelle le Digital Learning. Enfin la performance, l’efficacité et le retour sur investissement sont supportés par des outils de gestion, de planification et de pilotage. Les LMS ont évolué avec les usages. Si le terme LMS reste incontournable, on va toutefois vers des solutions unifiées de type SI formation «nouvelle génération» au service d’une formation digitale, agile et performante. Même si l’essentiel des apprentissages sont informels (le 70 et le 20 du modèle 70:20:10), même si les contenus en accès libre sont pléthoriques, le LMS est indispensable au suivi et à l’accompagnement de milliers d’apprenants, chaque fois qu’il faut structurer un processus de formation efficace.

Elodie Primo (Directrice Générale, MOS - MindOnSite) : L’expérience utilisateur est optimisée grâce à des portails apprenant personnalisés, design, ergonomiques et gamifiés. La plateforme gère le blended et propose des éléments sociaux et ludiques. Les contenus sont accessibles sur différents types de support et en fonction du contexte d’utilisation, que l’on soit à son poste de travail, en déplacement, en formation - le digital s’invitant dans les présentiels. Côté manager, ses outils évoluent afin de soutenir l’engagement de son équipe apprenante (inscriptions, validation des acquis - objectifs ou compétences). Si l’on parle des fonctionnalités primaires (gestion, diffusion, suivi, reporting), le cœur du LMS demeure le même. Le LMS s’est adapté aux nouvelles modalités d’apprentissage digitales, aux apprenants plus exigeants et mobiles, aux contenus plus interactifs et riches, aux ressources courtes, aux défis des entreprises étendues plus globalisées et internationales... Avec les évolutions des standards eLearning et notamment xAPI, nous parlerons bientôt de Learning Activity Management System.