Quatre interviews et plus, pour la rentrée du e-learning…
Des acteurs provenant d’horizons variés, qui disent la diversité du e-learning, de ses modèles économiques, des réflexions qui animent les acteurs bien installés comme les nouveaux venus…
Le e-learning existe hors les frontières de l’Hexagone, on n’a pas attendu l’interview de Narjes Merimi, Commissaire générale du Forum Tunisien du e-learning pour s’en aviser. Tout de même, il s’agit là d’autres contrées que les grandes régions habituelles du e-learning (Europe, Amérique du Nord, Asie ou autres Brésil). Les prestataires français le savent, qui ont noué de fructueux partenariats au Maghreb : les entreprises marocaines et tunisiennes notamment sont en train d’investir dans le Digital Learning ; les allées-venues au-dessus de la Méditerranée s’intensifient : la formation à distance représente une formidable opportunité pour les uns et les autres, une belle opportunité aussi pour le distanciel à la française.

Aude Dellacherie, Directrice associée de Féfaur, apporte quelques lueurs sur le choix d’une plateforme LMS, à l’occasion de la sortie du Benchmark LMS Féfaur, une véritable institution sur le marché français. Résumé : les parts de marché sont relativement stabilisées, et l’on n’a vu aucune plateforme entrer ou sortir du périmètre de l’étude en 2014, mais chacune continue d’évoluer sous la pression de la concurrence (prise en compte toujours plus prégnante de la gestion des compétences) et des signaux émis par la demande (les plateformes sont par exemple de plus en plus nombreuses à s’inscrire dans le sillage des MOOC).

Les MOOC justement, on en parle avec Jean-Paul Debeuret, Directeur de “www.tvdesentrepreneurs.com” : comment, à partir d’un coeur de clientèle - les entrepreneurs - on peut progressivement servir des marchés étendus. Un bel exemple à méditer par tous les offreurs de formation, distanciel ou présentiel ; la concurrence est désormais multiforme ; dès lors qu’un opérateur dispose de la technologie et des contenus, ou des alliés pour créer le catalogue, il peut dorénavant offrir de la formation ! On pourra discuter, parfois à juste titre, sur ce qu’on appelle alors formation… Pas sûr que les clients finaux fassent la différence ! En tout cas, l’occasion pour le marché de remettre en chantier des concepts qu’on avait cru à tort gravés dans le marbre.

Une remise en cause qui ne gêne pas Jean Chaillet, Directeur général de CSP Formation : la gamification est une voie creusée par le 3ème organisme de formation français pour améliorer l’efficacité de la formation et l’engagement des apprenants. Pour lui, l’introduction du jeu est possible dans la quasi-totalité des offres de formation, traditionnelles ou non, dès lors que le jeu ne se substitue pas aux autres modalités, mais vient au contraire les compléter… D’une certaine façon un “supplément d’âme” ? Une approche de toujours, car le jeu et l’éducation ont toujours fait bon ménage, mais démultipliée par les nouvelles possibilités de la technologie…

De sorte que celle-ci est partout, dans les quatre interviews comme dans le programme intensif de conférences de cet automne* : la formation est décidément passée à l’ère du Digital !

Bonne rentrée !

Michel Diaz

*Parmi lesquelles on notera les Conférences Partenaires Féfaur :