Tout ce que vous vouliez savoir sur les plateformes LMS…
C’était cette semaine dans les salons Etoile-Wagram, avec le Séminaire LMS Féfaur, première manifestation du genre dédiée aux plateformes, où l’on se pressait pour les étudier sous tous leurs angles, demande et offre… Une soixantaine de décideurs formation-RH, beaucoup d’échanges laissant supposer que les projets ne manquent pas.
Le script était le suivant : des entreprises venant témoigner de leur expérience pratique des processus de choix, paramétrage et déploiement des plateformes LMS… Et plus, car si la RATP, représentée par Jean-Marc Robinet, Responsable du e-campus et administrateur de la plateforme interne FuturSkill, se concentre sur l'optimisation des fonctionnalités de base du LMS, il en va autrement chez Antalis qui, comme l’indiquait Manuel Tercic, son Learning & Development Manager, a souscrit à Performance et Learning, deux clouds de Cornerstone OnDemand. Deux intervenants qui ont rappelé l’essentiel : les aspects techniques d’un tel projet LMS sont somme toute moins importants que la prise en compte du « facteur humain » - faire la bonne cartographie des acteurs à impliquer avant de démarrer, obtenir le soutien d’un sponsor important (un trait commun aux deux études de cas présentées), favoriser le plein engagement de tous dans le projet… se révèle autrement plus ardu. Le reste est affaire de méthodologie, ce qu’a montré Aude Dellacherie, Directrice de projet, dans sa description du processus et des documents et livrables du processus de choix d’un LMS.

Autre intérêt du format choisi : des conférences de 25 minutes, denses, permettant de se concentrer sur l’essentiel ; assez courtes, aussi, laisser la parole à cinq leaders de l’offre, qui avaient chacun « planché » sur un thème clé de l’univers plateforme. On ne s’étonnera pas que Matthieu Durif (Cornerstone) ait présenté les relations étroites et fécondes qui existent dans une approche intégrant formation et talent ; pour ne citer qu’une illustration : l’éditeur dispose aujourd’hui d’une solution qui permet de « fixer » un nouvel embauché, alors qu’il est encore en préavis chez son précédent employeur : utile quand on sait combien les bons profils sont susceptibles d’être chassés. Intervention particulièrement intéressante de Jérôme Bruet (e-doceo), qui a su éclairer une assistance d’une soixantaine de décideurs formation-RH sur la gestion du capital pédagogique ; au fond, selon lui : "Deux conceptions complémentaires de l’offre se font jour sur le marché : les plateformes centrées sur l’optimisation des processus RH et celles qui se concentrent sur l’efficacité pédagogique"… C’est à ces deuxièmes que s’apparente la Learning Suite de e-doceo. Elodie Primo n’avait pas la tâche facile : traiter de la traduction que donne MOS-MindOnSite des apprentissages 2.0. Mission accomplie : ces nouvelles façons d’apprendre, plus actives, passent largement par la mise en œuvre du Mobile Learning, qui fait son chemin petit à petit, moins vite qu’on le pensait… Si les plateformes sont prêtes, ce n’est pas encore tout à fait le cas des contenus.

Les deux dernières conférences données par Pierre Berthou (FuturSkill) et Mathieu Heidsieck (XPERTeam) sur la place des LMS dans l’évaluation et dans l’implémentation du modèle 70:20:10 ont conclu le séminaire en beauté. L’évaluation devient un fait majeur : évaluation des résultats de la formation outillée par le modèle de Kirkpatrick, plus largement évaluation des compétences, de la performance… Quant au support des apprentissages informels et sociaux, et leur mise en cohérence avec la formation structurée, présentielle ou e-learning, ce n’est plus de la science-fiction ! Leur prise en compte est réelle, grâce en particulier aux possibilités offertes par la norme xAPI, preuve à l’appui avec la nouvelle version de WBT Manager.

FD