La conférence en ligne donnée le 13 mai par Féfaur et Gofluent a permis de tracer les grandes lignes - enjeux, problématiques et solutions - d'un projet d'externalisation… Travaux pratiques avec la formation linguistique à distance, par Gofluent, l’un des derniers leaders indépendants du secteur en Europe…
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Première remarque : les responsables formation peuvent largement s’inspirer des pratiques de sous-traitance qu’ils ont mises en œuvre pour se préparer à l’externalisation d'une partie de leurs activités. Car il n’y a pas vraiment de différence de nature entre les deux : si l’externalisation porte sur des périmètres plus larges, dans un cadre pluri-annuel, et si elle est assortie d’objectifs de performance négociés avec le prestataire, il s’agit bien toujours de confier une partie de ses activités de formation à un prestataire de service extérieur.
Les raisons d’externaliser ont été longuement évoquées par Christophe Ferrandou (CEO de Gofluent) et Michel Diaz (Directeur associé de Féfaur). Elles tiennent largement à la nécessaire réduction des coûts de formation ; ou plus précisément à la nécessité, pour les départements formation, de consacrer le meilleur de leur temps aux activités qui créent de la valeur pour les métiers et les salariés de l’entreprise : la connaissance des clients internes ou externes et de leurs besoins et attentes, le design de solutions de formation capables d’y répondre, la diffusion de ces nouvelles offres, et leur marketing car il serait erroné de penser que les apprenants sont d’avance convaincus, ainsi que l’évaluation des résultats et des dispositifs, et la gestion économique opérationnelle des activités.
Tout le reste, selon les intervenants, est susceptible d’être externalisé, pas à pas, par exemple en commençant par la formation linguistique à distance qui permet au responsable formation de tester son modèle d’externalisation. Ce qu’a bien montré Christophe Ferrandou, en s’appuyant sur les études de cas EDF et Schneider Electric, deux contrats importants récemment remportés par ce leader du domaine : « La formation linguistique est un excellent candidat pour un projet d’externalisation, parce qu’elle est forcément individualisée, qu’elle se déroule dans une durée spécifique, souvent pluri-annuelle, et qu’elle se présente aujourd’hui sous une forme blended. » Et de rappeler que les budgets et volumes correspondants, dans les grandes organisations, constituent une belle opportunité d’externaliser ces formations.
Le choix auquel sont rapidement confrontés les décideurs est souvent difficile : externalisation auprès de spécialistes ou d’un généraliste… qui fera souvent lui-même appel à des spécialistes. Pour Michel Diaz, au fur et à mesure que le département formation gagne en maturité dans ce type de délégation, il devient capable de gérer plusieurs contrats, ce qui lui donne une marge de manœuvre plus importante dans le choix de ses partenaires, alors que « le cloud facilite grandement l’intégration des plateformes de formation ». Cette facilité permettra aux généralistes de rester en piste, voire même de se développer plus rapidement que par le passé, comme l’a souligné Christophe Ferrandou : « Nous travaillons de plus en plus avec les OPCA qui voient leurs missions étendues, de l’externalisation du financement à la future intégration, sans doute, d’offres tierces sur leurs portails de service… La technologie et les contenus e-learning de Gofluent trouveront leur place dans ces deux types de dispositifs, en lien direct avec le portail de l’entreprise, ou celui, intermédiaire, de l’OPCA. »
Au moment où, selon la récente étude Demos Outsourcing - EOA, les DG sont à 60% à l'initiative des projets d'externalisation RH, les responsables formation ont tout intérêt à y regarder de plus près !
JLB
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