5 éditeurs de solutions LMS répondent… Saison 1
En marge du Séminaire LMS Féfaur qui se tiendra à Paris le 17 juin, 5 éditeurs majeurs qui interviendront à cette journée, répondent à nos questions… Première salve portant sur les entreprises clientes, leurs attentes, et l'état du marché…
Les plateformes LMS sont-elles réservées aux grandes entreprises, à des secteurs d'activités spécifiques ? Comment les attentes ont-elles évolué ces dernières années ? Quel est l'état de la demande depuis le début de l'année ?

Classement par ordre d'arrivée des réponses :

Matthieu Durif (Directeur Commercial France de Cornerstone OnDemand) : Les LMS s’adressent à toutes les entreprises. Aujourd’hui, même les particuliers se forment à distance, les TPE sont donc tout à fait concernées. Les secteurs investissant beaucoup en Formation comme la banque ont été les premiers à mettre en place des LMS. Aujourd’hui, toutes les entreprises veulent rentabiliser leur investissement en Formation avec un meilleur suivi et une intégration de la gestion des compétences (parcours d’intégration avec recrutement et formation, optimisation des compétences en associant évaluations et formation)

Les entreprises souhaitent un reporting précis et personnalisé pour mesurer l’impact du plan de formation, qui s’intègre dans la stratégie globale de gestion des talents. Nous sommes consultés pour de nombreux projets. Les entreprises ont compris que la gestion des talents pouvait impacter directement leurs résultats.

Pierre Berthou (Directeur Général de FuturSkill Digital) : Les PME, notamment les grandes PME fonctionnant en réseau ou à l’international sont aussi utilisatrices de LMS. Quant aux TPE, elles sont plus à la recherche de formation digitales aux travers des portails de contenus. Il y a une évolution sensible depuis un an environ. Avant, les secteurs des services (banques, assurances,  etc.) étaient les secteurs les plus représentés. On assiste à une ouverture beaucoup plus large, notamment vers le secteur industriel ainsi que vers les grandes PME.

Nous sommes pleinement rentrés dans le monde du Digital Learning. Cela se traduit par une nouvelle approche, plus pragmatique, plus naturelle et qui touche de plus en plus  d’acteurs de l’entreprise non spécialistes de la pédagogie.  Le phénomène des MOOC n’est pas non plus étranger à ces évolutions. On ressent une forte montée en charge des projets de formation chez nos clients et un bon flux de nouveaux projets.

Jérôme Bruet (Directeur Général de e-doceo) : Si les LMS sont adaptés aux grandes entreprises, ils sont aujourd’hui disponibles en mode SaaS avec des configurations pré-paramétrées et permettent donc également à des petites structures de démarrer des projets e-learning en 2 à 3 semaines avec un budget en lien avec le nombre de leurs collaborateurs. Cependant, l’utilisation de son propre LMS ne concerne pas vraiment les TPE mais plutôt les ETI et les belles PME. Par ailleurs Le LMS étant le composant « déploiement » d’un dispositif digital de formation, il est donc par définition ad hoc dans tous les types de structures. Il est toutefois vrai que certains secteurs comme la banque, les services et plus récemment les réseaux de distribution en sont de gros consommateurs.

Aujourd’hui, les entreprises veulent gagner en performance grâce à la digitalisation de leurs formations et cherchent pour cela des solutions intégrées dont la partie diffusion n’est qu’une des composantes. La demande ne cesse de croître sur 2 axes : les très grands projets internationaux qui sont généralement des projets de remplacement de LMS déjà en place et le décollage du e-learning dans les entreprises de taille intermédiaire.

Elodie Primo (Directrice Générale Adjointe de MOS - MindOnSite) : MOS – MindOnSite compte de plus en plus de PME et de TPE pour la formation dans l’entreprise étendue (partenaires, réseau de vente et clients). Le secteur primaire reste encore axé sur la formation traditionnelle. C’est le secteur tertiaire qui remporte la palme avec notamment les banques et compagnies d'assurances, cette branche devant de plus répondre à des exigences réglementaires toujours en évolution.

Les systèmes sont moins centrés sur les contenus et plus sur l’utilisateur afin de mieux répondre aux besoins individuels notamment par la ludification. Les appels d’offres sont aujourd'hui plus orientés « business » que « corporate ». Ils concernent aussi bien l’entreprise étendue que la création d’académies, c’est-à-dire des portails dédiés à une thématique et à une cible définie dans lesquels l’immersion revêt une grande importance.

Mathieu Heidsieck (Directeur Commercial et Marketing de XPERTeam) : Le SaaS rend accessibles aux petites structures des solutions logicielles professionnelles autrefois trop coûteuses pour elles. La réponse est positive aussi en matière de contenus dont les coûts ont beaucoup baissé : ils sont à présent accessibles aux TPE. Le Digital Learning devient d'autant plus accessible qu'il s'est simplifié : les entreprises n'ont guère besoin de compétences très développées pour le mettre en oeuvre. Et cela bien sûr dans tous les secteurs d'activité, même si certains secteurs, comme celui de la santé, sont particulièrement actifs.

Les attentes ont évolué vers une plus grande convergence du présentiel et distanciel sous forme de parcours Blended Learning optimisant les modalités et assemblages pédagogiques, et vers le "on demand" pour servir la performance opérationnelle. Après un démarrage 2014 un peu mou, le marché est particulièrement dynamique depuis quelques mois, sur tous les segments : évaluation, création de contenus, plateforme e-learning, supportés par XPERTeam.