D’autant moins nécessaire de se déplacer que ces rencontres prennent la forme de plusieurs web-conférences ! Un format qui s’acclimate progressivement dans nos contrées et c’est heureux, car, fors « l’échange mammifère », il présente de nombreux avantages, à commencer l’économie de temps sur les déplacements et plus encore sur la durée d’une formation qui n’est pas contrainte par l’unité traditionnelle de la journée.
Deux programmes en fait ; celui de la matinée consacré au coût du e-learning ; celui de l’après-midi au blended learning.
Question de coût, d’abord, avec cette accroche : « Le e-learning ? Oui, mais combien ça coûte ? Éclairage sur les éléments à prendre en compte dans le montage financier de son projet e-learning ». Première intervention, de Sylvain Vacaresse, Maître de conférence associé (Université de Rennes 1), qui traitera de la composition des coûts et tentera d’expliquer les différences existantes dans les devis des fournisseurs… Vaste programme ! Coût du tutorat ensuite, avec Jacques Rodet, Maître de conférence associé (Université de Versailles) ; un tutorat qui se trouve souvent être le parent pauvre des dispositifs de formation à distance : on ne l’a pas anticipé, et quand le besoin survient, le budget e-learning a été consommé par la production de contenus sur mesure. Ou par celui de la plateforme LMS : ce qui sera évoqué par Jean-Luc Peuvrier, Directeur de Stratice, un cabinet de conseil et de formation en FOAD, éditeur d’un comparatif des LMS open source – un éclairage intéressant car la structure et le montant des coûts d’une plateforme de cette nature diffèrent de ceux des grands LMS commerciaux. Coût des classes virtuelles enfin avec Julien Tesler (Classilio), et sans doute une incise sur la tarification à l’abonnement, dans la mesure où le Cloud s’installe durablement dans le paysage du e-learning.
Il sera question de blended learning l’après-midi. En fait : de blended, mixed, flipped… On n’est pas avare de barbarismes comme le montrera Jean-François Le Cloarec, Directeur de e-learning Touch’, dans son introduction. Pierre Tcherkawsky (Aptilink) traitera ensuite de la transformation digitale de la formation, et n’hésitera pas à diffuser un peu d’inquiétude (salutaire) : « Aujourd’hui les services Formation sont face à un défi de taille : contribuer à bâtir et à animer de véritables écosystèmes de formation, ou bien assister au déclin de leur rôle dans l’entreprise ? ». Trois autres conférences suivront. D’abord celle d’Adrien Ferro, Directeur de Noventura, sur les soubassements philosophiques de la formation mixte… Pourquoi pas ? Nettement plus pratique, celle de Gabriel Maurisson, Directeur des opérations de Vodeclic, qui montrera comment on peut passer d’une formation présentielle au 100% e-learning dans le domaine de la bureautique, où le e-learning a certes droit de cité depuis longtemps, mais le plus souvent associé à du présentiel : le 100% distanciel peut bien ici prendre la forme d’un blended, quand par exemple la consommation de modules en ligne s’accompagne d’un service de tutorat.
Thomas Michael Power, Professeur à l’Université de Laval au Canada, conclura l’après-midi – ce qui lui évitera d'avoir à se lever trop tôt – sur le choix que les enseignants que peuvent faire d’adhérer ou non à ces nouvelles pratiques en fonction de considérations pédagogiques, contextuelles, voire de valeurs personnelles.
Des conférences de 30’, un programme varié. Sans doute quelques bonnes idées à glaner ça et là, au moins pour un public qui démarrerait.
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