Une année 2013 (de nouveau) en fanfare pour Cornerstone OnDemand… 57% de croissance des revenus à plus de 185 millions USD, 1600 clients et plus de 14 millions d'utilisateurs… Qui dit mieux ? Revue de détail avec Vincent Belliveau, VP Senior, General Manager EMEA |
Cornerstone OnDemand annonce de nouveau une très belle croissance pour 2013, une performance valable dans toutes vos géographies ?
Vincent Belliveau : Si l’Amérique du Nord contribue encore pour une part très majoritaire du chiffre d’affaires, nous voyons l’Europe consolider sa position avec plus de 4 millions d’utilisateurs, et l’Asie-Pacifique encore absente il y a peu qui développe considérablement sa présence. Nous avons aussi lancé l’an dernier une activité en Amérique Latine qui a déjà des résultats très prometteurs. En 2014, je m’attends à une croissance continue en Europe, en Amérique du Nord, mais aussi en l’Asie et en Amérique Latine.
Quant à la France, elle reste le 3ème marché au monde pour nous malgré les difficultés économiques du pays. Ceci démontre la volonté des entreprises françaises d’investir dans la gestion intégrée de la formation et des talents. Parmi les nouveaux clients français qui nous ont fait confiance l’an passé, je peux citer Adisseo, leader de l’alimentation animale ou encore Ceva, le spécialiste de la santé animale (deux secteurs qui semblent prometteurs !). Lors de la présentation de nos résultats 2013 plus tôt ce mois-ci, nous avons notamment annoncé l’ajout de PSA Peugeot Citroën comme client. De nombreux clients existants ont aussi étendu leur couverture fonctionnelle avec Cornerstone. Le cas le plus emblématique est celui d’ID Logistics, qui dispose désormais des briques fonctionnelles Recrutement, Formation et Performance. De plus, nous sommes heureux de constater que de plus en plus de clients Formation nous consultent pour acquérir des contenus offerts par nos partenaires sur notre plate-forme. C’est le cas d’ID Logistics mais aussi de BNP Paribas, d’Oberthur ou d’Air Liquide, pour ne citer qu’eux.
Enfin, ce qui est très impressionnant considérant notre croissance, et qui démontre notre attachement à la satisfaction de nos clients, nous maintenons notre taux de fidélisation de 95% depuis notre fondation il y a bientôt 15 ans. Ce chiffre est à la fois une fierté et un défi qui nous engage à toujours faire mieux ! La croissance du chiffre d’affaires s’est-elle accompagnée de celle des résultats ?
Vincent Belliveau : Oui, en effet. Il faut regarder tous les résultats de la société pour avoir une image complète, mais notre santé financière est plus forte que jamais. La présentation de nos résultats 2013 a état d’un résultat brut positif de 131 millions USD, ce qui représente une nouvelle augmentation de notre marge brute. Le flux net de trésorerie provenant des opérations d’exploitation était de plus de 17 millions USD. Après impôts et consolidation, et en tenant compte du business model particulier du SaaS sur le plan comptable, notre perte nette affichée est de 0.24 USD. Enfin, nous disposons de plus de 375 millions USD de liquidités : trésorerie, placements à court terme et comptes clients. Avec une capitalisation boursière de l'ordre de 3 milliards USD, nous sommes heureux de constater que des investisseurs toujours plus nombreux s’intéressent à nous. La solidité de notre action boursière est garante de notre indépendance et de nos développements futurs. Un succès largement conditionné par une offre de gestion intégrée de la formation et des talents…
Vincent Belliveau : C'est vrai, avec des nuances pays par pays. En France, nous étions il y a encore quelques années connu traditionnellement comme acteur LMS. Ceci est lié à la fois à l’ancienneté de notre expertise en ce domaine et à la législation particulière de l'Hexagone en matière de formation professionnelle. Dans les pays anglo-saxons et scandinaves, nous sommes plutôt contactés pour la partie performance en premier, car les entreprises souhaitent avant tout suivre les compétences de leurs collaborateurs avant de les développer via la formation.
Enfin, je m’attends à voir de plus en plus de clients nous contacter via la partie Recrutement, dernière-née de notre palette fonctionnelle il y quelques années. En effet, de nombreux outils type ATS (Applicant Tracking System, ou systèmes de suivi des candidatures) arrivant en bout de course, les entreprises souhaitent faire un réel saut qualitatif en intégrant le recrutement au reste de la gestion des talents. En moyenne, nos clients implémentent deux solutions Cornerstone, mais un nombre croissant de nos clients possèdent toutes les briques fonctionnelles. Pensez-vous que le choix d’une croissance organique soit une raison importante de votre croissance ?
Vincent Belliveau : Oui, ceci est absolument évident. Face à un marché qui s’est consolidé à coups de rachats sans intégration réelle de l’offre fonctionnelle, les entreprises sont rassurées d’avoir affaire à un éditeur qui a adopté une stratégie opposée et qui s’y est tenu.
L’avantage premier pour tous nos clients est tout simplement que nos efforts de R&D sont concentrés sur le développement de nouvelles fonctionnalités et l’amélioration permanente de nos plateformes d’hébergement. Nous n’avons pas à dépenser des ressources en interfaçage avec des solutions rachetées et plus ou moins bien intégrées.
Le second grand avantage est autour de la qualité de notre service ; nos équipes n’ont à apprendre qu’une solution, qu’à assurer la maintenance et le support d’une seule solution, et sont alignées, sous l’angle hiérarchique et culturel, sur une seule entité et philosophie d’entreprise.
Par ailleurs, ce choix d’une plateforme unique et modulaire permet à nos clients d’acquérir des nouvelles briques fonctionnelles au fur et à mesure de l’évolution de leurs besoins. Classiquement, nous serons contactés pour intervenir sur la formation ou la performance. Les entreprises apprennent ensuite à apprécier notre solution et calculent que cet investissement sera d’autant plus rentable qu’il est intégré. La logique ultime est bien de suivre l’ensemble du parcours du collaborateur, depuis la sélection et le recrutement jusqu’au plan de succession, en passant par la formation et l’évaluation. Le cloud semble une autre raison solide : est-il définitivement entré dans les mœurs des entreprises ?
Vincent Belliveau : En partie oui. Là encore, nous voyons des différences selon les pays. Si le Royaume-Uni n’a aucune question particulière à ce sujet, l’Allemagne est d’une sensibilité extrême aux questions liées au Cloud. La France est sans doute entre les deux.
Notre rôle consiste alors à bien répondre à toutes les questions et hésitations, de sorte que le client sache qu’il bénéficiera des avantages du Cloud, tout en ayant des réponses très fortes quant aux préoccupations autour de la sécurité et des données personnelles. Il va de soi que le Cloud pour entreprises tel que nous le concevons n’est pas le même que le Cloud grands public proposé par des prestataires tels qu’Amazon ou Apple qui s’adressent aux particuliers, lesquels ne savent pas où sont leurs données. Dans notre cas, nos clients européens savent que leurs données sont dans notre centre situé dans l’Union Européenne, et gérées pas nous. Ils savent aussi que nous faisons très régulièrement des audits de sécurité très poussés. Avoir comme clients de nombreuses institutions financières (BNP Paribas, Raiffeisen) et des institutions internationales (UNFCCC, UNESCO, le Prix Nobel de la Paix OIAC…) prouve que nous apportons des réponses satisfaisantes à ces préoccupations légitimes.
Quelle est la nature de l’accord de coopération mondiale passée avec Deloitte ?
Vincent Belliveau : Cette coopération permet à Cornerstone de figurer parmi les solutions proposées par Deloitte à ses clients dans le cadre de projets liés à l’amélioration de processus RH. Notre collaboration est appelée à s’appliquer dans le monde entier, donc nous nous attendons à travailler avec Deloitte pour contribuer au développement de la gestion des talents auprès des entreprises et institutions en France et ailleurs.
Propos recueillis par Michel Diaz
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