Des responsables de formation états-uniens optimistes…
Chaque mois, le cabinet IDC vient sonder les responsables de formation, lecteurs de Chief Learning Officer Magazine’s (clomedia) pour dégager leurs priorités et anticiper sur les tendances qui viendront animer la demande… Un vent d’optimisme… Une bonne nouvelle pour les prestataires présents aux États-Unis ? Des raisons d’espérer pour le marché français…
Le baromètre paru en janvier dressait notamment le climat budgétaire dans lequel évolue les responsables de formation des grandes entreprises états-uniennes.

Plus de la moitié des responsables de formation annoncent que leur budget 2013 a été plus élevé que celui de 2012, et beaucoup considèrent que cette tendance devrait se poursuivre en 2014, même si des secteurs entiers, notamment les agences gouvernementales, poursuivent leurs efforts de rigueur. Ce bon climat général est pointé comme l'effet d’un retour à la normale, après une crise qui a sabré dans les dépenses… et sa conséquence : une nette augmentation de la productivité des équipes formation.

Effet aussi d’une meilleure appréciation de ce que la formation peut apporter aux métiers. Clomedia cite à l’appui cette responsable « confiante dans le fait que la formation est essentielle à la bonne exécution de la stratégie de l’entreprise ». Cette reconnaissance du business s’exprime en particulier dans les objectifs des responsables de formation : 81% considèrent que la formation s’alignera plus étroitement avec les objectifs opérationnels des métiers, ce qui devrait améliorer encore, pour 75% d’entre eux, la perception des services apportés par la formation dans l’entreprise.

Les dépenses vont particulièrement croître dans des contenus produits sur mesure en interne, ainsi que dans le e-learning et les technologies qui le supportent. Principal enjeu : la nécessité de mettre en œuvre des dispositifs qui permettent de former un plus grand nombre de salariés. Nouvelle tendance, qui semble en voie de s’imposer : l’acquisition de technologies dédiées au social learning / mobile learning, les responsables interrogés prenant en compte le nombre grandissant de salariés utilisant un smartphone à titre professionnel. Il n’en reste pas moins que le débat se poursuit entre ceux qui considèrent le mobile learning comme une priorité et les autres qui doutent de sa capacité à délivrer des formations dignes de ce nom.

Apprentissages informels au programme, donc. En particulier sur tout ce qui touche au leadership (des nouveaux embauchés comme des seniors de l’entreprise). Une tendance déjà relevée dans les entreprises françaises : le leadership, la capacité d’entraînement sont un puissant marqueur du talent.

Le développement de l’informel n’est pas sans poser la question de la plateforme LMS, que les entreprises utilisent essentiellement dans le cadre de parcours de formation structurée, par exemple de mise en conformité. Les éditeurs de solution logicielle n’ont pas grand chose à craindre en 2014 : selon l’étude clomedia, ces plateformes restent une priorité des responsables de formation ; elles consommeront l’essentiel des investissements consacrés aux outils des départements formation, en concurrence néanmoins avec les plateformes d’évaluation ou les technologies venant en support de la performance des salariés (EPSS : Electronic Performance Support System).

En somme un paysage que ne renieraient pas bien des responsables de formation dans les (grandes) entreprises françaises… Aux aspects réglementaires près, qui leur consomment encore beaucoup de temps… Et à la crise, loin ici d’être finie !

JLB