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L’évolution rapide des technologies numériques engendre de nouvelles attentes de design et d'ergonomie chez les utilisateurs… Sur un projet Web, le concept de "Design Émotionnel" vise à insuffler de l’émotion à travers une interface graphique dès sa conception… |
L’objectif principal est de retenir l’attention de l'internaute en suscitant des émotions : transformer sa visite en une expérience à part entière. Ce qui suppose bien sûr une interface fonctionnelle, optimisée et sécurisée. Mais ces aspects techniques ne font pas tout. Capter toute l’attention du futur visiteur sur le site, cela suppose aussi d’anticiper cette expérience utilisateur. Si l’interface Web doit porter l’image de l’entreprise, elle doit aussi transmettre un ressenti en créant un lien propre, spécifique ; le design émotionnel renvoie bien à des sentiments humains. Car les objets que nous utilisons génèrent ou non des émotions qui dépendent de la personnalité de chacun ; nous les choisissons, les apprécions, pour le rôle qu’ils jouent, et pour les sensations qu’ils nous procurent.
Le plus souvent, l’émotion passe par des petits détails visuels ou de fonctions simples faisant appel aux réflexes primaires du cerveau. Que ce soit au travers d’un ton particulier dans les textes ("je" par exemple) ou d’une illustration, ou encore de fonctionnalités interactives et "fun" , on peut en appeler à la sensibilité des internautes en mobilisant les réflexes innés plutôt qu’acquis : façon de susciter une réponse rapide, communément partagée et positive.
La mise en place d'une approche design émotionnel, qui nécessite des compétences graphiques qu'on trouve par exemple dans le domaine de la publicité, peut se faire graduellement, en modifiant certains éléments qui feront sens, ou bien en passant par une refonte totale permettant ainsi de créer une vraie dynamique efficace.
Le design émotionnel prend tout son sens dans le domaine de la formation e-learning. L’apprenant est la plupart du temps seul face à son écran, un média impersonnel dans un environnement « virtuel », alors qu'il ressent un fort besoin d’épanouissement personnel. L'acquisition d'un savoir spécifique passe souvent par des sessions assez longues, des répétitives qui seront d'autant mieux supportées que l’interface numérique aura créé un sentiment effectif d'appartenance : c'est la condition pour maintenir un haut niveau d'attention, de concentration, de motivation des apprenants. Au cours d’un programme d’e-learning, il est en effet essentiel que l’apprenant puisse s'appuyer sur une interface chaleureuse et des repères qui lui seront familiers.
Souvent basé sur la pyramide de Maslow, le design émotionnel nourrit les 5 catégories de besoins : physiologiques, de sécurité et de confort, besoins sociaux (appartenance et affection), d’estime de soi (confiance et reconnaissance) et d’accomplissement et d’épanouissement personnel. Tout ceci dans l’optique de valoriser l’expérience utilisateur à travers une diversité d’interactions entre l’interface et l’apprenant. Le design émotionnel doit également permettre de recréer de manière réaliste les sentiments éprouvés lors d’un véritable échange entre apprenant et formateur. Cette démarche consiste alors à recourir à l’emploi d’une ligne éditoriale « familière », à l’utilisation d’une mascotte ou encore à une iconographie de reconnaissance valorisante (trophée, médailles, étoiles, etc) - un contexte sécurisant et familier qui va favoriser l'association entre apprentissage et plaisir.
Des principes du design Web que les concepteurs e-learning peuvent s'approprier facilement !
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