Une question sans objet, sans doute… Car ce sont les DSI les plus exposés comme le révèle un sondage inquiétant (publié VMware) qui projetterait aussi quelques lueurs sur ce qui attend les responsables formation… |
Le sondage réalisé par Vanson Bourne pour VMware au printemps 2013 (250 DSI et 500 salariés français interrogés) permet d'en mesurer l'ampleur, au moins dans certaines grandes organisations : les DSI ont les plus grandes difficultés à contenir le phénomène du BYOD (Bring Your Own Device) : des salariés - les cadres de direction ont souvent donné l'exemple - qui préfèrent venir au bureau avec leur iPad que d'utiliser les vieilles machines Windows autorisées par leur direction informatique. On les comprend : design, simplicité d'utilisation, mobilité… Aussi : ces salariés sont devenus des utilisateurs chevronnés d'une tablette dont ils se sont parfois pris de passion (on peut en dire tout autant de l'iPhone ou du Galaxy), une passion qu'ils sont loin d'éprouver pour leur PC de bureau voire le laptop qu'on leur a remis… Et quand ils le sont, c'est un arrachement de revenir du "touch screen" au clavier-souris.
L'étude le souligne aussi : 32% des salariés sont "prêts à contourner la DSI pour être plus efficace avec leur smartphone ou tablette". Car il s'agit bien de cela - d'efficacité : difficile pour la DSI de trouver la parade à pareil argument. Si, tout de même : la sécurité, un sujet d'importance de la gouvernance informatique, constitue un bastion à partir duquel elle pourra se faire entendre - 44% des salariés étant "peu soucieux de la sécurité de leurs données pro", 30% utilisant leur terminal mobile pour consulter et traiter des documents professionnels… Ce qui n'émeut pas tous les DSI sondés par ailleurs : 50% d'entre eux font confiance aux salariés pour respecter les règles de sécurité…
"Ces mystères nous échappent, feignons d'en être l'instigateur"… Selon ce bon principe de Jean Cocteau, 23% des DSI ont mis en œuvre une approche BYOD, avec pour premier objectif (58%) de "permettre aux salariés d'être plus productifs". Preuve que ceux-ci ont bien été entendus… L'urgence n'est pas encore là, mais ça ne saurait tarder : 1/3 des salariés se disent prêts à quitter l'entreprise qui refuserait qu'ils puissent travailler avec leur propre terminal mobile !
DSI en première ligne… Et si, pour une fois, les responsables formation venaient à leur rescousse : les projets de formation pourraient constituer un excellent terrain d'expérimentation d'usage des tablettes et des smartphones privés dans l'entreprise - les enjeux de formation sont importants, certes, mais ils portent plutôt rarement sur des données confidentielles. Les entreprises disposent par ailleurs de plus en plus souvent d'une plateforme LMS capable de délivrer du "mobile learning", en pleine autonomie quand elles ont opté pour des solutions en mode SaaS (cloud)… Souvent au soulagement du planning de la DSI.
Une façon aussi pour les responsables formation de donner satisfaction aux clients de la formation et de se nouer une relation de confiance avec leur DSI, à un moment où la part de technologie s'accroît dans les actions de formation.
Michel Diaz
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