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Les docteurs se penchent au chevet du PC… Né il y a presque 40 ans, l'ordinateur personnel semble entré dans sa phase de déclin, au profit des smartphones et autres tablettes… Un défi pour l'encore jeune marché du e-learning… |
Les chiffres d'IDC (source Le Mag IT) sont sans appel : l'institut d'études, qui projetait un recul de 11,7% du marché mondial des PC au second trimestre, considère que la situation s'est aggravée à la suite d'une chute de 16% en avril (Europe de l'Ouest), et de 21% et 17% respectivement dans les zones Brésil-Mexique et Chine-Inde… Les mauvais résultats sur ces deux zones censées pleines d'appétit pour les technologies numériques augurent mal de l'avenir d'un PC dont on commence à prédire la disparition.
Un PC progressivement remplacé par les terminaux mobiles… Ce phénomène qui a commencé par toucher les particuliers se fait à présent sentir dans les entreprises. Il faut y avoir un effet du BYOD (Bring Your Own Device - venez travailler avec votre propre appareil) : les salariés acceptent de moins en moins d'ahaner sur une antique machine Windows (la dernière version de l'OS n'y change rien, et elle ne rencontre guère de succès dans les entreprises), alors qu'ils disposent de nouvelles machines puissantes, conviviales, connectées, mobiles qu'on peut glisser dans une poche ou un sac à main.
Smartphones et tablettes (iOS ou Android) sont des terminaux universels qu'on s'arrache un peu partout dans le monde, alors que les zones où l'Internet est encore inaccessible se réduisent comme peau de chagrin… Des terminaux dont la facilité d'utilisation et la désirabilité ne sont pas pour rien dans la disparition progressive de la fracture numérique, comme le montre la dernière étude d'Eurostat, notamment en France : 99% des cadres sont connectés en 2012 (contre 97% en 2007), et 84% des ouvriers (contre 53% en 2007), près de 89% des jeunes se connectant quotidiennement à l'Internet… Une étude, une de plus, qui révèle aussi l'explosion de l'Internet mobile : 40% d'adeptes en 2012 contre 10% seulement en 2007 (75% chez les jeunes, 70% chez les cadres).
Le marché du e-learning a-t-il pris la mesure de cette évolution ? Pas si sûr : la plupart des agences de création, par exemple, continuent de développer des modules e-learning scénarisés ou rapid learning qui doivent "tourner" sur des PC. Elles répondent en cela à la demande des entreprises principalement encore équipées de machines Windows. Mais on commence à voir des départements formation exiger que ces modules soient aussi utilisables sur les terminaux mobiles…
Une demande raisonnable sur le papier, comme il en va de celle portant sur la migration, vers une tablette, d'un patrimoine préexistant de contenus e-learning développés en Flash… Une demande qui passe cependant à côté de la formidable occasion de repenser à moindre coût la pédagogie e-learning : une tablette, un smartphone ne sont pas de simple PCs dotés de mobilité et d'une interface séduisante… Les utilisateurs l'ont compris, restent aux départements formation à prendre ce risque mesuré d'une nouvelle étape de transformation des dispositifs de formation.
JLB
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