Le groupe Cimes, leader dans les services d'externalisation de la formation, vient de publier une étude sur la maturité des entreprises françaises en matière de formation… L'occasion de faire un point avec Bertrand Milas, son Directeur commercial… |
Quelles en sont les conclusions les plus marquantes de l'étude ?
Bertrand Milas : Cette étude propose de croiser les regards sur la Formation professionnelle continue, entre ceux qui la mettent en œuvre (les équipes formation et les équipes RH), et ceux qui en bénéficient (les salariés qui partent en formation, que l’on appellera les "clients internes").
L’étude confirme que tous n’ont pas la même vision, qui diffère par exemple sur les priorités thématiques du Plan, sur la qualité de la gestion de la formation, ou sur la confiance dans les formations internes. Elle confirme également un point important quant au positionnement de la fonction formation dans l’entreprise : tous les acteurs souhaitent que les équipes formation soient plus recentrées sur les missions de conseil, d’assistance et d’ingénierie pédagogique. Mais force est de constater que ces équipes sont toujours plus accaparées par des tâches administratives et logistiques.
Confortent-elles les constats que Cimes peut faire sur le terrain ?
Bertrand Milas : Oui, complètement. Lorsque nous rencontrons des entreprises intéressées par nos services, elles nous indiquent que leurs équipes formation passent entre 30 à 50% de leur temps sur du pur "back-office", sans réelle valeur ajoutée. Elles n’ont souvent plus le temps de se consacrer à l’offre formation, à mettre cette dernière en totale adéquation avec les besoins de leurs clients internes, et à communiquer dessus (faire du marketing RH). Lorsqu’elles se déchargent de ces tâches, elles ont enfin le temps suffisant pour se consacrer aux enjeux stratégiques et opérationnels de leur mission.
Les entreprises françaises sont-elles prêtes aujourd'hui à externaliser leur formation ?
Bertrand Milas : Cette question a été tranchée depuis plusieurs années déjà en France. Le marché est notamment depuis 2006/ 2007 en croissance continue de plus de 15% en moyenne. Nous estimons chez CIMES que plus du tiers du SBF 120 externalise déjà tout ou partie de la gestion et de l’organisation de sa formation. Dans tous les secteurs d’activités des leaders ont fait le pas et démontré ainsi le bien-fondé du modèle d’un service formation concentré sur la valeur ajouté de son métier et pilotant des experts en charge de déployer et suivre les actions décidées.
Qu'est-ce qui peut être externalisé ?
Bertrand Milas : Si nous devions résumer, tout ce qui du ressort de la stratégie "emploi-formation", des relations sociales et de la pédagogie doit rester dans l’entreprise. Pour tout le reste, il existe une offre de services susceptible d’être actionnée : recherche de prestataires formation, planification, constitution de groupes, inscription/convocation, logistique sessions, gestion et suivi du réalisé, achats/paiement des prestataires, reporting légaux et opérationnels, ainsi que le logiciel formation…
L’externalisation telle que nous la pratiquons chez Cimes est donc une opportunité pour les départements formation qui en sont d'ailleurs souvent les initiateurs. Une large majorité de nos clients restent à iso-effectif après l’externalisation. Le temps gagné est ainsi réaffecté à d’autres missions plus stratégiques. De plus, nous permettons aux équipes formation de passer du "faire" au "piloter" : elles ont ainsi le recul nécessaire et les leviers pour augmenter la qualité de la gestion de la formation. Ce que nous traduisons dans une offre de services bâtie sur une quadruple expertise : reengineering des processus RH/Formation et CSP formation, externalisation de tout ou partie de la formation via nos deux Centres de services partagés, expertise dans la mise en place de solutions progicielles formation, ingénierie financière de la formation professionnelle continue.
Le groupe Cimes est indépendant des organismes de formation et des éditeurs de logiciels, pour assurer nos clients de solutions exclusivement fondées sur leurs intérêts. Autre point fort : nos équipes sont constituées d'experts formation, d'anciens directeurs ou responsables formation, de spécialistes SIRH dont les préconisations s'appuient sur la gestion de plus de 45 clients grands comptes et 230 000 stagiaires par an… Une richesse d’expériences et d’expertises qui fait de Cimes le seul acteur capable d'accompagner aussi bien des sociétés de 500 salariés que des groupes de 150 000 collaborateurs, directement sur le SIRH du client, ou en lui mettant à disposition notre solution logicielle !
Que révèle l'étude au sujet du e-learning ?
Bertrand Milas : L’étude révèle une chose simple au sujet du e-learning : c’est un outil efficace, mais qui ne peut pas être utilisé pour tout. Le e-learning ne peut pas toujours se substituer au présentiel. En revanche en complément du présentiel, à savoir en blended-learning, c’est un outil pédagogique reconnu très puissant par tous ceux qui le mettent en œuvre depuis longtemps.
Du point de vue de l’externalisation, le e-learning ou le blended-learning nécessitent de suivre avec plus de précision la bonne réalisation de la formation (souvent diffuse dans le temps) et surtout de bien valider que les modules en ligne aient été réalisés avant le présentiel.
Propos recueillis par Michel Diaz
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