E-learning : quelques pistes vers l’optimisation
Guillaume Force
chef de projet
onlineformapro
Effet de la crise ? Le e-learning continue de se développer rapidement… Avec des bénéfices qu'on n'attendait pas, notamment avec l'avènement d'outils collaboratifs et de solutions toujours plus simples à utiliser, dont la teneur pédagogique est de plus en plus haute…
Le e-learning a le vent en poupe : nécessité fait loi ?

La conjoncture économique a pour effet une compression des budgets de formation et/ou une exigence accrue d’efficacité et d’optimisation de chaque euro dépensé.

D’un point de vue structurel, le e-learning est particulièrement adapté aux évolutions de fond de notre économie : des modes de travail de plus en plus nomades et transversaux dans des organisations de plus en plus matricielles et de moins en moins pyramidales ; la nécessité toujours plus prégnante pour notre économie de valoriser la connaissance, source de haute valeur ajoutée, exigence incontournable dans une compétition mondiale de plus en plus acharnée.

Le e-learning n’a pas des vertus que pour lui-même

Si les Learning Management Systems (LMS) ont été développés par les acteurs de l’industrie de la e-formation pour gérer contenus et apprenants du e-learning, ils sont très vite devenus des outils de rationalisation et de performance au service de tous les modes de formation. En exagérant à peine, nous pourrions convenir qu’il est tout à fait possible aujourd’hui d’utiliser les outils back office du e-learning sans mettre en œuvre la modalité distancielle dans les parcours de formation.

De surcroît, les acteurs du secteur, de plus en plus portés à proposer des solutions globales, pour couvrir des besoins très hétérogènes, ont développé des plateformes de travail collaboratif, des outils auteur.

En outre, s’exprime aujourd’hui une demande de plus en plus forte d’intégration verticale des solutions de gestion des ressources humaines et des outils de management du e-learning. Cette demande s’accompagne d’un besoin accru de facilité d’accès aux solutions par l’abrogation des contraintes de lieu (solutions accessibles partout, sans installation logicielle) et de temps (internationalisation de la localisation des collaborateurs, porosité entre temps privé et temps professionnel).

Le e-learning dans la force de l’âge : la pédagogie et la conduite du changement comme cœur de métier…

Il est important d’avoir à l’esprit deux données fondamentales pour aborder pertinemment le e-learning.

Tout d’abord, la plupart des solutions (contenus et outils) proposées par les professionnels du e-learning sont fiables, robustes, éprouvées techniquement et ergonomiquement.

Toutefois, les acteurs de notre secteur ne sont pas des « geeks » portant un regard bienheureux sur les bienfaits présupposés universels et omnipotents de la technologie. Ils sont avant tout des pédagogues accomplis qui vous apporteront leur véritable expertise : l’ingénierie pédagogique et la conduite du changement.

Distanciel, « blended learning » : Quel mode de formation mettre en œuvre ?

La matière enseignée est un fort déterminant du mode de formation.

Pour certains thèmes, le e-learning est efficace comme mode de formation exclusif. C’est notamment le cas de la bureautique, si tant est que les leçons permettent à l’apprenant de se former en faisant et qu’il ait accès à un tutorat réactif et pertinent. Que ce soit sur la leçon elle-même, ou lors des pré et post évaluations, il est essentiel que la formation se fasse par interaction avec le contenu de formation. « C’est en forgeant qu’on devient forgeron »… pas en regardant le forgeron forger…

Pour d’autres thèmes, tels que le management ou le développement personnel, le mariage du présentiel et du distanciel (« blended learning ») s’avérera optimal.

Bien qu’il lui reste encore de nombreux décideurs à convaincre, l’industrie du e-learning est aujourd’hui un secteur mature animé par des professionnels expérimentés de la pédagogie et de la conduite du changement.

Sa capacité d’invention et d’innovation technologique ne doit pas faire oublier les indéniables bénéfices quantitatifs et qualitatifs qu’en ont tirés les structures qui ont mis en œuvre ses solutions.