Débuter par des contenus e-learning sur étagère…
Une conférence en marge de e-learning Expo a réuni des experts de l'édition de "génériques e-learning"… Une façon peu coûteuse et sans grand risque de démarrer le e-learning dans l'entreprise…
L'offre de contenu sur étagère est abondante et de bonne qualité. Elle couvre la plupart des domaines : la bureautique, bien sûr, depuis l'origine du e-learning, car la "performance bureautique d'un salarié conditionne souvent sa performance d'ensemble", comme l'a rappelé Xavier Sillon, Président de Vodeclic, un acteur qui donne le ton sur le marché du e-learning bureautique… Et d'ajouter que le e-learning sur étagère est une bonne façon, pour l'entreprise qui débute, "d'entrer en e-learning", d'en découvrir les possibilités, d'y habituer progressivement des salariés souvent équipés d'une suite de logiciels bureautiques.

Guillaume Force, Directeur marketing, d'Onlineformapro, abonde dans ce sens, avec des arguments à faire valoir : l'entreprise offre un vaste panel de produits et de services qui vont bien au-delà des seuls contenus sur étagère, avec notamment l'édition d'outils - plateforme LMS et outils auteurs - et la création de contenus sur mesure… dont la conférence aura permis de rappeler qu'ils représentent près de 50% de la dépense e-learning des entreprises françaises. L'avantage du "sur étagère" : "Leur qualité est en général supérieure à celle des contenus sur mesure, parce qu'elle a été éprouvée par des dizaines de milliers d'utilisateurs…" Autre intérêt : "Un coût par apprenant qui reste faible - quelques dizaines d'euros - sans pour autant que l'entreprise doive y abonner massivement ses salariés !"

Steve Fiehl, Directeur associé de CrossKnowledge, a néanmoins confirmé que "le e-learning seul, ça ne marche pas". Les taux d'usage et de complétion communiqués lors de la conférence sont sans appel : respectivement 10% et 30%. Le Graal après lequel tous les acteurs de la formation et du e-learning semblent courir est celui de la motivation des apprenants… : comment renforcer l'engagement des apprenants à suivre leur parcours de formation e-learning ou blended learning, dès lors que ces nouveaux dispositifs en font les premiers acteurs responsables de leur apprentissage ? Steve Fiehl a rappelé que cette question concerne aussi la formation en salle qui connaît des taux d'absentéisme de l'ordre de 30%… "La motivation externe - formation obligatoire, par exemple, dans le cadre d'une mise en conformité réglementaire, ou bien débouchant sur une certification - ne suffit pas… La meilleure motivation est interne, ce qu'il faut favoriser en répondant à des besoins concrets du salarié !"

Quant à la possibilité pour une entreprise d'utiliser des contenus e-learning sur étagère (une expression qui ne semble pas faire l'unanimité, parce que semble-t-il trop réductrice), la table ronde se sera accordée sur la notion de "point de contact unique" : l'apprenant accède à l'ensemble de ses contenus de formation, d'où qu'ils viennent, à partir de son espace virtuel d'apprentissage… C'est une condition préalable à la cohérence de l'expérience utilisateur !

Michel Diaz