On parlera plus de serious gaming que de serious game… Il faudra tout le talent des intervenants pour différencier les deux… |
Une date, un lieu qui se sont imposés dans l’agenda de la communauté du serious game en France, et, dit-on, en Europe. Ce qui ne saurait étonner : le marché français du serious game pourrait en remontrer à ses homologues européens, en retrait, faute sans doute d’avoir été subventionnés par des acteurs publics comme les projets de cette nature ont pu l’être en France. Faute aussi d’avoir bénéficié du soutien que certaines grandes entreprises hexagonales ont apporté à cette approche - celles-ci ayant parfois été prenantes des projets subventionnés…
La raison en est aussi à chercher du côté des apprentissages informels, objet de toutes les attentions des entreprises étrangères, quand les entreprises françaises continuent de privilégier une approche de formation structurée dont le serious game est finalement une sorte de passage à la limite… au moins dans son processus de conception, sinon de consommation : il se joue de plus en plus souvent en salle de cours, à l’instar de la formation présentielle !
E-virtuoses - les 4 et 5 juin, à Valenciennes - s’accompagnera de nouveau d’un colloque qui s’affiche comme scientifique, préoccupé cette fois de l’efficience du jeu sérieux «Jouer à toutes fins utiles ? Appropriation, détournements et rejets»… De fait les investissements consentis ces dernières années méritent qu’on s’attache à la question des fins visées et des résultats obtenus avant, par exemple, que la Cour des comptes s’y intéresse pour la partie des deniers publics qui s’y sont investis.
Les e-virtuoses awards viendront en point d’orgue… Ils permettront d’apprécier où en est est l’état de l’art mieux que de longs discours : quels besoins les serious games récompensés ont-il couvert ? Comment et pour quels résultats ? Quels critères ont présidé au choix d’un serious game plutôt que d’une autre combinaison pédagogique ?… Des questions qui pourront être posées par les congressistes dont les travaux auront porté sur ces thèmes.
Nouveauté annoncée : «jouant» (gaming) est appelé à remplacer «jeu» (game) pour les PME dont les moyens sont limités… Le marketing s’est surpassé !
Michel Diaz
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