2013 : année du e-learning ?
Et si 2013 voyait enfin… se concrétiser l’irrésistible montée en puissance du e-learning et des nouvelles modalités de formation…
Question surprenante, car il semble que le e-learning a conquis ses lettres de noblesse de longue date. En effet le principe en paraît bien accepté : ayant pris conscience de ses puissants avantages, les entreprises s’y sont mises, toujours plus nombreuses… Il n’empêche : si sa part de marché continue de progresser, elle reste de l’ordre de quelques pourcents de celui de la formation professionnelle continue… Un chiffre modeste qu’il convient toutefois de manier avec prudence : une partie vraisemblablement importante des dépenses e-learning échappe aux statistiques officielles de la formation, à commencer par les quelques heures, fractionnées en séquences d'une dizaine de minutes, qu’un salarié passe à s'autoformer ainsi…

On ne s’y trompe pas : il reste beaucoup à faire pour intégrer plus étroitement le e-learning dans les dispositifs de formation. Le réflexe n’est pas encore pris, devant toute problématique de formation, de s’interroger systématiquement sur ce que pourrait être la contribution du e-learning dans le double registre de l’efficacité pédagogique et de l’optimisation des coûts.

L’acquisition de ce réflexe passe par le développement d’une culture qui manque souvent encore dans les services formation. Une culture qui dépasse les idées reçues sur le e-learning, une connaissance claire et approfondie des possibilités et des limites du «blended learning étendu» et de ses multiples combinaisons - celles y compris qui intègrent les apprentissages expérientiels et sociaux… Il est urgent de s'y coller : la formation et ses acteurs ont tout à gagner à cette culture ; la conception des dispositifs, l’ingénierie de formation s’ouvrent des perspectives qu’on ne soupçonnait pas jusque-là.

Ce n’est pas affaire de génération. Parmi les responsables formation, on a vu plus d’un senior lancer des projets innovants : conscience aigüe que les dispositifs de formation traditionnels ont besoin d’être dépassés dans une synthèse plus large ; des professionnels récemment entrés dans la fonction apportent quant à eux leur propre culture faite de technologie, de Web, de réseau et de mobilité. Ces générations, et les autres, s’entendront forcément pour bâtir les futurs dispositifs dans lesquels chaque salarié pourra se reconnaître…

Cette convergence en cours, et la forte incitation d’une crise qui pousse les entreprises à refondre leur stratégie de formation, pourraient bien faire que 2013 soit l’année du e-learning !

Une nouvelle année que nous vous souhaitons excellente !

La rédaction